Si les origines précises de la dyslexie ne sont pas encore connues, ce trouble longtemps mal compris a été l’objet de nombreuses idées préconçues. Lexilens ® démêle le vrai du faux sur la dyslexie.

1. La dyslexie est-elle le symptôme d’un retard mental ?

Apparaissant dès l’apprentissage de la lecture (vers 6 ans, en cours préparatoire, en France), la dyslexie entraîne chez l’enfant une lecture plus hésitante, plus lente, et nécessitant de plus gros efforts. Néanmoins, ce ralentissement de l’apprentissage ne doit pas être assimilé à un « retard » mental [1] : les capacités intellectuelles de l’enfant ne sont en aucun cas remises en cause ! La preuve est vite faite : Albert Einstein et Léonard de Vinci (parmi de très nombreux savants, célébrités, et autres artistes) étaient dyslexiques. Dyslexie et QI ne sont en aucun cas corrélés !

2. La dyslexie passe-t-elle avec le temps ?

Non, la dyslexie n’est pas un trouble passager. Si l’on peut avoir l’impression qu’elle s’atténue avec les années, c’est parce que les personnes dyslexiques parviennent parfois à développer des automatismes pour compenser ce trouble.

En revanche, la dyslexie peut être prise en charge. Pour cela, il est indispensable de prendre rendez-vous chez un orthophoniste pour établir un diagnostic et mettre en place un accompagnement.

D’autres pistes, comme le recours à la musique , semblent prometteuses. Et désormais des dispositifs matériels, comme les lunettes Lexilens®, peuvent apporter une compensation immédiate à la lecture pour certains types de dyslexies.

Dans tous les cas, un accompagnement global et émotionnel avec un professionnel de santé spécialiste de la dyslexie est essentiel pour aider l’enfant et lui permettre de retrouver sa confiance en lui.

3. La prise en charge de la dyslexie est-elle efficace à tous les âges ?

Lorsqu’une suspicion de dyslexie existe chez un jeune enfant, après un ou deux ans d’apprentissage de la lecture et de l’écriture, il ne faut pas attendre : il faut prendre rendez-vous chez un orthophoniste qui pourra réaliser des tests, poser le diagnostic ou infirmer la suspicion. Plus la dyslexie est détectée précocement, plus la prise en charge sera efficace.

Toutefois, attention : s’il faut être vigilant lors de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, il ne faut pas pour autant s’inquiéter dès qu’un enfant peine à écrire son prénom. Il faut lui laisser le temps d’apprendre, de comprendre comment les lettres forment des mots, et les mots des histoires ! C’est généralement en fin de classe de CE1 que la dyslexie peut être réellement suspectée : si l’enseignant de l’enfant et ses parents suspectent une difficulté qui dure dans le temps, il faut prendre rendez-vous chez un orthophoniste.

4. Les dyslexiques inversent-ils les lettres lorsqu’ils parlent ?

La dyslexie est un trouble de l’apprentissage du langage écrit : il impacte la lecture, l’écriture, l’apprentissage de l’orthographe. A l’oral, il est indécelable : un enfant dyslexique ne déforme pas les mots qu’il connait lorsqu’il les prononce.  C’est pour cela que la dyslexie n’apparait que lors de l’apprentissage de la lecture. En revanche, un jeune enfant dyslexique aura peut-être un vocabulaire moins varié, car il aura davantage de difficultés à lire et à apprendre de nouveaux mots.

5. La dyslexie est-elle née avec la « méthode globale » d’apprentissage de la lecture ?

L’amalgame a souvent été fait car la sensibilisation autour de la dyslexie (réellement découverte avec l’éducation obligatoire) a été à peu près menée lors de l’apparition de la « méthode globale ». Et comme ce trouble apparait dès le début de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, certains ont voulu y voir une relation de cause à effet. Ce n’est pas le cas, la dyslexie a toujours existé et n’est pas liée à une forme d’apprentissage.