La crise sanitaire a bouleversé les usages et les pratiques en matière d’enseignement. Dans certaines circonstances, les nouvelles exigences demandent un effort complémentaire pour les enfants dyslexique. Dès lors, comment leur venir en aide efficacement ? Que peut-on mettre en place pour les accompagner ? On fait le point avec vous.

Poursuivre la prise en charge par un professionnel de santé

La dyslexie est un trouble de l’apprentissage de la lecture. Cela signifie que pour parvenir à lire de façon plus fluide et maintenir une progression dans cet apprentissage, il faut veiller à ce que la prise en charge de l’enfant dyslexique perdure. Et cela, même si le contexte de la crise sanitaire rend les prises de rendez-vous et la continuité du parcours de soin plus difficiles.

L’enfant dyslexique rencontre aujourd’hui des difficultés complémentaires au niveau de sa vie scolaire. Le port du masque ou les règles de distanciations sociales ne rendent parfois pas possible un accompagnement de proximité.  De nouvelles solutions doivent être trouvées pour répondre aux besoins spécifiques des enfants rencontrant des troubles de la lecture malgré la Covid-19.

Ainsi, la téléconsultation peut constituer une alternative intéressante qui permet le maintien des rendez-vous chez l’orthophoniste, indispensables au suivi de l’enfant dyslexique. Ce moyen peut présenter par ailleurs un soutien innovant. Les praticiens sont désormais équipés de logiciels adaptés qui permettent d’accompagner leurs patients de façon ludique et pédagogique[1]. En complément de ce moyen, la situation actuelle requiert tout de même une présence accrue autour de l’enfant dyslexique.

Instaurer un rythme : aider l’enfant dyslexique à s’organiser

Très sollicité pour travailler en autonomie, l’enfant dyslexique doit parfois gérer un volume de devoirs plus important, voire suivre des enseignements complets à distance. Or, les enfants dyslexiques peuvent éprouver certaines difficultés à s’organiser. Pour les soutenir, il est important de programmer des séances de travail, de façon à construire des rythmes, des repères. Par exemple, on peut demander à son enfant d’évaluer le temps dont il a besoin pour faire chaque devoir ou chaque activité et le lui faire noter. On peut également lui proposer d’établir des priorités sur ce qu’il a à faire et l’indiquer sur un calendrier.

En complément, il est nécessaire de créer un environnement propice au travail pour permettre à l’enfant dyslexique de bien s’organiser. Ainsi, une surface de travail adaptée, sur laquelle l’enfant peut disposer ses affaires et où il peut bénéficier de la présence d’un adulte qui l’accompagne dans son travail est particulièrement appréciable. En structurant l’espace et le temps du travail, la concentration de l’enfant dyslexique est favorisée.

Utiliser des ressources adaptées

La situation actuelle engendre de l’inquiétude et peut facilement être déstabilisante, en particulier pour les enfants dyslexiques. Le lien avec l’équipe enseignante constitue un élément central de succès. Parfois intimidé par la dyslexie, les enfants auront peut-être moins envie de s’exprimer sur leurs difficultés devant toute une classe, en particulier lors d’une visioconférence. Si votre enfant vous fait part de points qui lui posent problème ou que vous les constatez, n’hésitez pas à prendre contact directement avec l’enseignant afin qu’il puisse adapter son suivi et établir un lien direct avec votre enfant.

En complément des enseignements, vous pouvez trouver des ressources adaptées aux enfants dyslexiques. Des kits pédagogiques conçus sous forme de films d’animation sont mis à la disposition de tous par le réseau Canopée. Ils constituent un moyen ludique et pratique pour aider les parents dans l’accompagnement des enfants dyslexiques.

Enfin, tirer parti de la vie quotidienne s’avère l’une des meilleures façons pour permettre à un enfant dyslexique de s’entrainer et de gagner en confiance.