Vous trouvez que votre enfant a du mal à rester concentré, n’est pas très attentif, oublie des choses ou perd facilement des objets ? Vous le trouvez impulsif, il répond sans réfléchir, parle beaucoup ? Il a du mal à se poser et à respecter des moments de calme ? Peut-être votre enfant souffre-t-il de TDAH ou Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité ? On vous en dit plus sur le TDAH et ses conséquences.

Qu’est-ce que le TDAH ? Avec ou sans hyperactivité ?

Le TDAH est un trouble du neurodéveloppement. Il concerne environ 5,9% des enfants d’âge scolaire et 3% des adultes.

T comme Trouble : le TDAH est un trouble (et non une maladie) regroupant un certain nombre de symptômes. Il ne se guérit pas.

DA pour Déficit de l’Attention : ce déficit est l’élément principal du TDAH. Attention, c’est l’attention qui est en déficit et non le trouble.

H pour Hyperactivité : voici le symptôme le plus visible et le plus perturbateur du TDAH. Isolé, il ne permet pas la réalisation du diagnostic. En effet, tous les enfants souffrant de TDAH ne sont pas hyperactifs. Tout comme le TDAH, le TDA sans hyperactivité est un trouble neurocomportemental. L’enfant touché ne souffre pas d’impulsivité et d’hyperactivité mais uniquement du trouble d’attention et de concentration.

 

Quels sont les symptômes du TDAH ?

  • l’inattention : maintien de l’attention et concentration sur un objet difficiles et vite perturbés par des stimulations externes.  
  • l’impulsivité : incapacité à attendre pour parler et répondre, difficulté à gérer ses émotions et garder son calme.
  • l’hyperactivité : difficulté à tenir en place, besoin de bouger, parole rapide et excessive.

Comment dépister un TDAH ?

Ces symptômes apparaissent avant l’âge de 12 ans et persistent pendant plus de 6 mois. Pour confirmer un diagnostic, un bilan est nécessaire pour éliminer d’autres troubles ayant des symptômes identiques comme l’hyperactivité, l’inattention ou un comportement turbulent.

Pour cela, l’équipe médicale s’appuie sur :

  • l’analyse précise des bulletins scolaires, des cahiers, des comportements de l’enfant relatés par les enseignants ou les parents. Pour cela, l’équipe médicale va utiliser des questionnaires à remplir par ces derniers ;
  • si nécessaire, des tests et une évaluation psychologiques plus poussés effectués par un neuropsychologue.

Le bilan permet aussi d’évaluer la sévérité du TDAH et ses conséquences, afin de proposer un traitement adapté.

 

Quel traitement pour un TDAH ?

Pour être efficace, la prise en charge de l’enfant doit être pluridisciplinaire et faire intervenir le médecin traitant de l’enfant ou son pédiatre, un psychiatre, un psychologue, un psychomotricien, un orthophoniste, un ergothérapeute, un assistant social. Elle doit également être adaptée aux symptômes de l’enfant et à leur sévérité ainsi qu’au contexte sociofamilial.

Un ensemble de mesures sera mis en place pour permettre de réduire les symptômes et d’atténuer les conséquences du trouble sur le développement de l’enfant et ses relations avec son entourage.

Le traitement du TDAH commence toujours par des mesures non médicamenteuses. Les médicaments ne sont recommandés qu’en cas d’insuffisance ou d’échec de la psychothérapie, des mesures éducatives et sociales chez l’enfant de plus de 6 ans.

TDAH, mauvaise estime de soi et manque de confiance en soi

Un enfant ayant un trouble TDAH subit de nombreuses humiliations tout au long de sa vie scolaire ou sociale. Les mots les plus souvent entendus par lui seront : paresseux, stupide, incapable. Il lui est donc très difficile de garder son estime de soi, de focaliser sur ses forces  et ses qualités, de croire en lui et encore moins d’avoir confiance en lui et de s’affirmer. Il éprouve dès lors des difficultés à donner son avis ou à faire valoir ses droits.

 

TDAH, vie sociale et scolaire

L’enfant souffrant de TDAH se met automatiquement en position de défense car il a peur du jugement constant et du rejet des autres. Ses réactions sont souvent exagérées ou inadéquates et le regard des autres sur lui est encore plus faussé. Il se sent inférieur à chaque personne et est ainsi incapable d’évoluer, d’apprendre ou de se transcender. Il se montrera peu ambitieux et aura plutôt tendance à se contenter du peu et à se satisfaire d’une vie conventionnelle.

A l’école, ayant une peur panique de ne pas réussir, l’enfant a tendance à saborder lui-même son travail, à abandonner ou bâcler pour ne pas en voir l’issue. Il souffre d’anxiété de la performance.

Il éprouve un sentiment d’insatisfaction perpétuelle car il a du mal à s’affirmer. Il est donc important de le complimenter, de reconnaître ses efforts et de les récompenser. Vous serez un élément clé pour qu’il ne bloque pas sur ses côtés négatifs.

En effet, tout comme les enfants dyslexiques, un enfant souffrant de TDAH est très souvent créatif et est aussi intelligent que les enfants dit « normaux ».

TDAH et fatigue chronique : la dopamine en question

La dopamine est un neurotransmetteur responsable du sommeil, de la mémoire, du plaisir et de la motivation chez l’être humain. Or c’est elle qui fait défaut dans le TDAH. 

L’enfant atteint par ce trouble va avoir tendance à s’isoler ou au contraire, il va devenir irritable voire agressif car il souffre souvent de troubles du sommeil. De même, sa concentration difficile le rend très fatigué. Son manque de motivation et ses pensées négatives vont encore accroître ce phénomène. 

Cette fatigue soudaine et importante va engendrer des difficultés scolaires comme des devoirs inachevés, des leçons partiellement copiées ou apprises… Il est même possible qu’il n’ai plus envie d’aller à l’école et demande à rater ses journées scolaires.

TDAH et Dys

Le TDAH s’accompagne souvent d’autres troubles « Dys ». La combinaison de ces troubles pénalise l’enfant et aggrave les difficultés scolaires. Le bilan global permet de dévoiler ces troubles notamment celui commun de la dysphasie.