La dyslexie est trop souvent reprochée aux personnes qui en sont atteintes. Clichés péjoratifs, efforts en continu… Ce trouble culpabilisant qui génère beaucoup de frustration n’avait encore jamais trouvé de remède efficace. Jusqu’à la découverte scientifique et l’innovation technologique à l’origine des lunettes Lexilens !

Pourquoi autant de technologies ? Est-ce bien adapté pour l’école ?

La dyslexie touche une part non négligeable de la population, atteignant environ deux élèves par classe. Ce trouble est trop souvent incompris par les personnes qui n’en sont pas atteintes, pour qui la lecture est un automatisme rapidement assimilé. Les personnes dyslexiques sont parfois jugées fainéantes, on perd patience et on leur demande de faire des efforts.

Jusqu’alors, certaines solutions étaient proposées (prismes, posture, logiciel, orthophonie, etc.), mais aucune d’entre elles n’apportait de compensation simple à la dyslexie.

Au fil de la scolarité et de la croissance, la plupart des enfants dyslexiques finissent par s’en accommoder et arrivent à compenser ce problème de perception des mots. Néanmoins, ils ont tendance à se dévaloriser parce qu’ils ont toujours été en retard sur les autres sans « excuse valable ». Au-delà du retard scolaire, la dyslexie amène de nombreuses conséquences sociales comme la marginalisation ou les stigmates psychologiques.

La dyslexie, un trouble de la lecture comme un autre

En 2018, tout change quand les chercheurs de l’Université de Rennes trouvent une explication à la dyslexie. D’après leurs études, la dyslexie est généralement la conséquence de deux yeux « parfaits ». Il n’y a pas d’œil fort et d’œil faible. Les deux images miroir captées entrent en concurrence et se superposent. Pour la première fois, une théorie sur la dyslexie est prouvée dans plus de 80 % des cas et devient une cause avérée.

Le dyslexique confond alors le b et le d, le p et le q…. Quand Michael Kodochian, le fondateur d’Abeye, tombe sur cette découverte, lui vient alors l’idée qu’une paire de lunettes électroniques pourrait soulager cela. Après deux ans de recherches et de développement, la monture Lexilens voit le jour.  Les filtres actifs intégrés aux verres compensent et annulent la superposition des images miroirs perçues par la grande majorité des enfants dyslexiques. De quoi pouvoir enfin réduire la dyslexie à un “simple” trouble de vue, au même titre que la myopie ou l’astigmatie ?