La dyslexie est un trouble qui survient relativement tôt, dès le début de l’apprentissage de la lecture. L’identifier rapidement permet de ne pas perdre de temps dans sa prise en charge. Il est alors possible de la traiter et d’accompagner l’enfant pour que la dyslexie pèse le moins possible sur sa scolarité.

La dyslexie s’exprime lors de l’apprentissage de la lecture

La dyslexie se manifeste par une difficulté excessive à apprendre à lire et à comprendre les textes lus. Il est donc impossible, dans la majorité des cas, de la dépister avant le début de l’apprentissage de la lecture.

En France, le diagnostic n’est généralement posé avec certitude que vers la fin du CE1, c’est-à-dire après que l’enfant a commencé à apprendre à lire depuis 18 à 24 mois. Et c’est le bon moment : avant, il est trop tôt pour en être sûr. Mais poser le diagnostic plus tard ferait perdre du temps dans la prise en charge.  Si vous avez un doute, l’instituteur ou l’institutrice de votre enfant est la première personne à consulter – c’est d’ailleurs parfois lui ou elle qui vous alertera. Néanmoins, seul un médecin ou un orthophoniste pourront ensuite poser un diagnostic définitif et vous accompagner dans la prise en charge du trouble.

Diagnostiquer la dyslexie : une affaire de professionnels de santé

L’avis d’un médecin ou d’un orthophoniste est indispensable pour diagnostiquer la dyslexie. Il permettra de s’assurer que le retard de lecture de votre enfant n’a pas d’autre cause, et ainsi d’écarter d’éventuels problèmes de vue ou d’audition.

Mais s’il s’avère que votre enfant est bien dyslexique, n’en faites pas toute une maladie : ce n’en est pas une ! Parlez-en avec lui et dédramatisez la situation. Oui, il lui faudra plus de temps qu’à ses camarades pour assimiler les mêmes connaissances ou produire un écrit. Mais ce n’est pas une fatalité. Cela ne veut pas dire qu’il est moins intelligent que les autres, et il existe différents moyens de rendre son trouble moins gênant. Il faudra juste qu’il se montre patient.

Des signes avant-coureurs qui peuvent vous alerter

S’il n’est pas possible de poser un diagnostic avec certitude avant l’apprentissage de la lecture, certains signes associés à la dyslexie peuvent être parfois visibles plus tôt : lors de l’apprentissage du langage.

Parmi eux, on retrouve la difficulté à découper les mots en syllabes ou à faire de rimes, la confusion entre certains sons lors de la prononciation des mots, la difficulté à répéter et mémoriser des nouveaux mots, ou à se souvenir d’eux lorsqu’il en a besoin…

Si vous remarquez ces difficultés chez votre enfant, cela n’indique pas à coup sûr une dyslexie. Mais cela doit vous amener à être plus vigilant quand, quelques années plus tard, l’apprentissage de la lecture débutera.

Des solutions pour atténuer l’impact de la dyslexie sur la scolarité

Si votre enfant est dyslexique, il est indispensable d’en informer les enseignants : il est important que ses difficultés soient prises en compte. Pour être « à armes égales » avec ses camarades de classe, il pourra bénéficier d’un « tiers temps » lors des devoirs en classe et des examens (c’est-à-dire un temps supplémentaire pour comprendre les consignes et corriger son français). Le médecin traitant pourra préconiser le suivi d’un orthophoniste : celui-ci pourra l’aider à maîtriser son trouble.

De nouvelles solutions commencent également à émerger, comme par exemple la paire de lunettes Lexilens, proposée par la startup Abeye et disponible chez Atol. Ses filtres actifs apportent une aide efficace et immédiate dans la majorité des cas.