Inspirées par la découverte de deux chercheurs de l’université de Rennes, les lunettes Lexilens sont une révolution technologique d’aide à la lecture pour les personnes dyslexiques. Mais comment sont-elles nées ? Comment une technologie si poussée a pu être intégrée dans un système aussi petit ? Rencontre avec le fondateur d’Abeye qui nous raconte les origines de Lexilens.

L’origine de Lexilens

C’est après avoir lu un article dans la presse parlant de la découverte de deux chercheurs rennais sur la possible origine anatomique de la dyslexie, que Michael Kodochian, fondateur d’Abeye, a eu l’idée de créer Lexilens. Dans leur étude, les chercheurs expliquaient que les personnes dyslexiques ont des yeux « trop parfaits », ce qui pénalise leur cerveau dans sa capacité à traiter les images.
Lorsqu’ils lisent, ils voient donc des images miroirs s’immiscer dans le texte. Ainsi, un « b » se retrouve superposé d’un « d », rendant la lecture difficile. Pour pallier ce problème, les chercheurs ont eu l’idée d’utiliser une lampe à LED spécifique qui efface l’image miroir [1]. Et c’est en s’inspirant de cette lampe que Michael Kodochian a eu l’idée de créer Lexilens : « Il était évident pour moi que si ça fonctionnait avec une lampe, ça pouvait fonctionner avec des lunettes ».